Situation du pont   1812 - 1818
C'est un pont en maçonnerie à 3 arches en anse de panier. ( voir le plan )
  1925 - 1926
Ce pont est en béton armé à 2 piles en rivière, tablier à poutres sous chaussée et trottoirs en encorbellement. Les poutres forment 3 travées solidaires de 16m82 - 18m05 et 16m82 de portée.
  1940

Le pont a été détruit au cours du mouvement de recul en mai - juin 1940. La culée rive gauche a été complètement détruite y compris les fondations. La pile rive gauche, endommagée, a été remontée hors du niveau des hautes eaux, et élargie en 1942. La culée et la pile rive droite sont intactes. Les 2 travées côté rive gauche du tablier, ont été complètement détruites. La rupture s'est produite dans la travée centrale à quelques mètres de la pile rive gauche. La travée rive gauche restée en place est légèrement fissurée.
1948
La reconstruction du pont de Berry au Bac a été porté en tête du programme préparatoire des travaux à entreprendre en 1949, en raison de l'impérieuse nécessité d'améliorer au plus tôt, pour la RN 44, le franchissement de l'Aisne. Difficultés de circulation dues à l'existence de virages brusques en S aux extrémités du pont provisoire datant de 1940 Insuffisance de la charge portante du dit pont provisoire pour un itinéraire de cette importance et ceci, d'autant plus qu'il n'existe aucune déviation possible dans l'arrondissement permettant aux lourds convois le franchissement de la vallée de l'Aisne. En raison de sa situation de voie à grand trafic, la chaussée doit être mise à 9m00 de largeur et l'ouvrage doit permettre le passage des convois militaires de 3 ème catégorie ( véhicules de 70 tonnes ). Il est donc impossible de réutiliser la travée rive gauche fissurée restée en place.
Ce nouveau pont est en béton armé à poutres sous chaussée comporte 3 travées solidaires. L'ouverture totale est de 51m10 et les portées respectives des travées de 16m94, 18m05 et 16m94. Le profil en long de la chaussée est constitué par une rampe uniforme de 0m0038 sur tout l'ouvrage. La largeur de la chaussée est de 9m00 avec 2 trottoirs de 1m00.
La chaussée
en pavage mosaïque de 0m10 d'épaisseur repose sur une dalle en béton armé par l'intermédiaire d'une couche de sable de 0m03 d'épaisseur et d'une chape en asphalte de 0m015. Le profil transversale de la dalle qui épouse celui de la chaussée est composé de 2 versants plan de 3m50 inclinés à 2% et réunis par un raccordement parabolique de 2m00 de largeur et 0m01 de flèche. Les bordures de trottoirs sont en pierre dure, leur largeur est de 0m20 et leur hauteur de 0m29. Elles font saillie de 0m18 sur le fond du caniveau.
La dalle sous chaussée de 0m19 d'épaisseur se prolonge horizontalement de part et d'autre des poutres de rives pour continuer l'encorbellement des trottoirs et caniveaux.
Le tablier est supporté par 4 poutres maîtresses sous chaussée de hauteur constante de 1m429 pour les poutres centrales et 1m370 pour les poutres de rives. La largeur en travée courante de chacune de ces poutres est de 0m32. Cette largeur augmente au voisinage des appuis ou elle est de 0m66 sur piles et de 0m40 sur culées.
Les dispositifs d'appuis sont en béton fretté, fixe sur piles et mobiles sur culées. Ils sont constitués sur culées par des rouleaux de 0m50 de hauteur inclinés de 10% sur la verticalité. Sur piles, ils sont formés par un noyau en béton sur lequel reposent les poutres par l'intermédiaire d'un renforcement en béton fretté. La partie supérieure des piles est constituée par un chevêtre en béton armé prolongeant la partie conservée.
La culée rive gauche se compose d'un massif principal formant mur de front et de murs en retour disposés en encorbellement. L'ensemble repose sur un soubassement en béton armé. Les parements vus de la culée et des murs sont constitués de moellons en béton préfabriqué. Ces moellons sont dimensionnés de façon à rappeler l'appareillage en pierres de la culée non détruite. La partie supérieure de ce mur reçoit un sommier d'appui en béton armé et une murette garde grève. La partie supérieure de la culée rive droite non détruite sera aménagée de même manière que la culée rive gauche. Le garde corps du tablier est constitué par des tubes horizontaux supportés par des montants en béton armé de 0m15x0m25 de section.
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Parmi mes nombreuses recherches de documents, je vous joins le courrier que j'ai reçu de Jacques BAHIN ainsi que les images et photos jointes . Cet ancien maire de Berry au Bac est aussi un passionné d'histoire.
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A partir de Hugues Capet (987), les Rois de France, à l'exception de deux: Henri IV (sacré à Chartres parce qu'à ce moment là Reims était au mains de la Ligue) et Louis XVIII qui renonça à la cérémonie, furent sacrés à Reims. A la suite de la cérémonie, avant de regagner la capitale, le Roi et sa suite se rendait alors à Corbeny pour y toucher les "Ecrouelles" (maladie de peau) que, par l'intermédiaire du Roi, Saint Marcoul devait guérir.
A partir de Louis XIV les Rois touchèrent les Ecrouelles à Reims. Certains souverains ont touché jusqu'à 2.500 malades.
Avant Louis XV le passage de l'Aisne à Berry se faisait par un bac: d'où le nom du village. Je vous joins un extrait des archives qui témoigne qu'en 1744, on dut construire un pont de bateaux pour assurer le passage de l'Aisne, le bac n'étant plus en état de fonctionner.
Le premier pont, qui fut appelé "Le Pont de pierres", fut construit en 1813. Il permit le passage des armées Napoléoniennes, le 6 mars 1814. Il fut totalement détruit pendant la Grande Guerre, celle-ci ne laissant de Berry au Bac que des rumes.
Il fut à nouveau détruit en 1940 et remplacé par un pont provisoire métallique, en attendant sa reconstruction définitive.
En 1990, les Bonapartistes lors d'une cérémonie apposèrent une très belle plaque en bronze témoignant du passage de Napoléon sur ce pont en 1814 .

DOSSIERS : ( DDE laon ) ( Jacques BAHIN de Berry au Bac )