avant 1914
Cet ouvrage était constitué par un tablier métallique à 3 travées d'une ouverture totale de 33m35. Il supportait une chaussée de 5m50 de largeur encadrée de 2 trottoirs de 1m25 chacun.
  1914
Le pont est détruit complètement, les culées en maçonnerie subsistent et seront réutilisées après réparation pour le nouveau pont. Les piles en rivière ont complètement disparu, mais les fondations sont réutilisables.
  1918 - 1919 : les ponts provisoires
Après destruction du pont en 1914, l'armée a construit un pont sur pilets établis à 10m du pont détruit. Le tablier de ce pont, en fer et bois, est établi sur pilets dont la hauteur varie de 6 à 7m au-dessus du fond du lit du cours des inondations de l'hiver 1918-1919. Ce pont a été ébranlé par les arbres charriés par la crue. Un amas de bois considérable avait par sa poussée, incurvé le pont d'environ 1m50. Un pont Pigeaud provisoire a été placé sur les culées de l'ancien pont pour servir de pont de service à la reconstruction des culées et piles pour le nouveau pont en béton armé. Celui-ci sera démonté dans la deuxième moitié de l'année 1924.
  1923 - 1934 - 1925
La reconstruction du pont a été adjugée le 25 juin 1923 à la Sté Edmond COIGNET C'est un pont en béton armé à trois travées solidaires reposant les anciennes culées qui existent encore et sur deux piles en rivière complètement reconstruite à neuf sur les fondations existantes. La travée centrale à une portée de 12m00 et les deux latérales de 11m20 chacune. L'ouverture totale de nu à nu des culées est de 33m35. L'ouvrage comprend une chaussée de 5m50 de largeur comprise entre deux trottoirs de 1m25 chacun. Le tablier est en béton armé de Portland dosé à 400 kg. Il comprendra un hourdis de 0m16 d'épaisseur reposant sur les poutres de rives par l'intermédiaire de 2 files de longerons de 0m20 x 0m30 et d'entretoises de 0m30 x 0m40 espacées de deux mètres. Le hourdis sera recouvert de trois couches d'émulsion d'asphalte. Les poutres ont une largeur de 0m50 par une hauteur de 0m90 sauf aux environs des appuis sur piles où la hauteur pourra atteindre 1m20. Les trottoirs sont en encorbellement sur les poutres de rives. Ils seront constitués par une dalle de 0m08 d'épaisseur reposant sur des consoles espacées de deux mètres. Ils recevront un dallage en ciment de 0,02 d'épaisseur à surface quadrillée. Un garde-corps en fer forgé et peint à l'huile bordera les deux rives de l'ouvrage. La chaussée du pont sera constituée par un pavage en grés de 14x20x16 posé sur forme de sable de 0,05 d'épaisseur moyenne.

Dès le début des travaux, commencés le 20 août 1923, il apparaît que les dégradations des piles et culées sont plus importantes que prévues. La construction de deux batardeaux pour les piles ainsi qu'une assiette plus sérieuse au moyen d'un massif de béton armé et de rails, s'avéra indispensable. À partir du 6 octobre 1923 l'Aisne est en crue. Avec l'aide de deux pompes installées pour assécher les fouilles, la pile gauche est achevée le 10 novembre et le batardeau de la pile droite terminé le 18. Début décembre une nouvelle crue arrive obligeant l'entreprise à démonter définitivement les moto pompes arrêtant les travaux durant tout l'hiver et le printemps 1924. Les eaux ne baissèrent qu'à la fin juin 1924, et ce n'est que le 13 juillet que les travaux reprennent. Les piles et les culées seront coulées pour la fin août. Les travaux de ferraillage du cintre et du coulage du tablier se poursuivit normalement jusqu'au 3 novembre date à laquelle une autre crue arrêta les travaux jusqu'au 13 novembre. Le bétonnage du tablier peu enfin être terminé le 13 décembre, la réparation des culées est terminée en régie courant février 1925 et le pont est livré à la circulation le 25 mars. La réception provisoire du pont a été prononcée le 10 septembre 1925.
  1940
Destruction complète du pont
construction d'un pont provisoire, en remplacement de celui construit par les troupes Allemandes, édifié en amont du pont détruit.
  1942
Les piles ont été reconstruites pendant l'occupation
  1949
Le pont définitif sera reconstruit par la Sté ESCOFIER de REIMS Commencé le 15 mai, il sera mis en service 21 novembre C'est un pont en béton armé de 33m35 d'ouverture reposant sur 2 piles en rivière du type « tablier droit à poutres continues sous chaussée » dont le tablier comporte 4 poutres. Les 3 travées ont respectivement 11m20, 12m00 et 11m20 de portées entre axe des appuis. La largeur de la chaussée a 7m00 et est bordée par 2 trottoirs de 1m25 chacun.
  1982
Une visite subaquatique effectuée le 9 juin a fait apparaître un dégarnissage localisé d'un ancien rideau en palplanche bois autour de la pile rive droite.
  1983
Un carottage le 20 septembre et un contrôle le 21 octobre, ont permis de mettre en évidence un début d'érosion
  1987
une nouvelle visite réalisée el 28 mai a montré un début d'affouillement sur la fondation de la pile rive droite. Une étude de réparation a été engagée. Elle incluait également la protection de l'autre pile à titre préventif.
  1988
Les travaux commencèrent le 26 septembre et la circulation a été interrompue à partir du 3 octobre. La crue du 7 octobre à obligé de faire réaliser une partie des travaux par des plongeurs de l'entreprise TORESS-VILLAUT d'Ars sur Moselle. Ceux-ci sont arrivés sur le chantier le 14 et ont posé un coffrage de palplanches en acier autour de la pile endommagée. Ce coffrage est maintenu par des tirants d'encrage traversant la pile, le tout serti par une lierne ( fer U ). Le coulage de béton immergé sous pression dans le coffrage peu ainsi commencer. Un travail délicat en raison du fort courant et de la hauteur des eaux. La circulation devrait être rétablie vers le 20 octobre.

DOSSIERS : ( Archives Départementales de L'Aisne : 1 WPR 753 )