Missy sur Aisne

Avant 1940
Les archives concernant les ponts antérieurs à 1940 ayant été détruites, je n'ai à vous proposer que cette carte postale des années 1900-1920.
D'aprés le rècit de M. Allart , ici , la première existance d'un pont à Missy remonterait aux années 1800.

1940-1941
le pont de issy sur Aisne a été détruit au cours des opérations de guerre de mai-juin 1940. Le tablier du pont, la pile en rivière ainsi que le haut des culées ont été détruits. Par soumission du 4 octobre approuvé le 18 octobre1940, le déblaiement du pont ( ainsi que celui de Condé sur Aisne et Venizel ) a été confié à l'entreprise DAYDE. Par suite des crues exceptionnelles de l'hiver 1940-41 et du fait que les autorités allemandes ont retardé d'au moins 2 mois le déblaiement du pont, la date d'achèvement des travaux prévue au 15 décembre a été reportée au 28 février 1941.

1942
Au terme d'un marché en date du 8 mai 1942 approuvé le 18 mai, l'entreprise FOUGEROLLE a entrepris le 10 juin 1942 la reconstruction de la pile du pont. L'entreprise DAYDE a, quand à elle, reçu par marché du 21 mars 1942 approuvé le 1 avril, la reconstruction et la mise en place du tablier métallique du pont. Tous les travaux ont été suspendus à dater du 10 juillet 1942 par application de l'ordonnance allemande du 22 mai 1942.

1945-1946
Dès le mois de mai 1945, l'administration a repris contact avec l'entreprise FAOUGEROLLE pour la réouverture du chantier et l'achèvement des travaux, en proposant d'augmenter l'importance du marché par voie d'avenant pour l'exécution d'un batardeau et la réfection du perré maçonné de la culée rive droite. Après étude et mise au point d'un avenant en date du 31 mai approuvé le 30 novembre 1945 les travaux ont repris le 30 août 1945 et ont été terminés le 4 avril 1946.
En date du 31 janvier 1946 la pile et les culées étant prêtes à recevoir le tablier, l'administration reprend contact avec l'entreprise DAYDE pour la mise en place du tablier. Celui-ci, entièrement monté et rivé sur berge, avec le plus d'éléments sains récupérés sur l'ancien tablier sera lancé à l'aide d'un avant bec.
En mai 1946, l'administration confie la réalisation du platelage du tablier à l'entreprise MOISANT LAURENT SAVEY , celui-ci sera terminé et réceptionné le 25 novembre 1946. Il a les caractéristiques suivantes:
Culées

Les culées existantes seront conservées, sauf les parties supérieures en mauvais état. Elles comportent des poteaux entretoisés et contreventés en béton armé du genre « estacade ». Le tablier est en béton armé à poutres droites soutenus par 3 cours de 4 poteaux chacun. Le sommier d'appui du tablier est en béton armé et repose sur 10 poteaux en béton armé dont 3 sont compris dans les précédents. Ces poteaux ont tous une section de 0m25 x 0m25. Ils sont entretoisés longitudinalement et transversalement par des entretoises horizontales et des jambes de force inclinées. Ces pieux reposent sur un redan en béton qui est protégé par des palplanches métalliques.
Pile
L'appui en rivière est constitué par une pile en béton de section à base rectangulaire de 5,90m x 2,10m. La pile sera construite sur les fondations de l'ancienne pile. La distance de l'axe de l'appui sur pile à chacun des axes des appuis sur culées sera de 23m90 côté Sermoise et de 23m50 côté Missy.
Tablier
Il est composé de 2 poutres principales à âme pleine de 1m90 de hauteur reliées par des entretoises d'une hauteur de 0m40 tous les 1m20. Elles dépassent le dessus de la chaussée de 1m35 environ. La longueur du tablier est de 46m25 pour une largeur de 8m80 comprenant une chaussée de 5m50 et 2 trottoirs de 1m00 de largeur chacun. La chaussée est recouverte d'un pavage mosaïque posé sur matelas de sable. L'épaisseur de la dalle béton sous pavage est de 0,18m. Les trottoirs sont disposés en encorbellement sur les poutres principales et sont en carrelage céramique. Un garde corps en fer forgé de 1m00 de hauteur est disposé en bordure de chacun des trottoirs.

1948
en novembre le pont est terminé et mis en service

1963
Remplacement du tablier existant en pavage mosaïque par un tablier en béton armé. Ces travaux ont été confiés à l'entreprise SAINRAPT et BRICE de Paris en juillet 1963.

1993
Après une inspection détaillée en 1989, une expertise des bétons et des aciers a été réalisée en 1991. Des défauts constatés tels que , la corrosion des consoles métalliques sous trottoirs, des coulures et traces de rouille en intrados, les appareils d'appuis rouillés et bloqués, le béton des hourdis très humide et feuilleté, les joints de chaussée non étanches ainsi que le mauvais état de surface des trottoirs ont amené à pratiquer des grosses réparations sur le pont.
L'ouvrage a été recalculé en fonction des charges réglementaires actuelles et de la qualité des matériaux qui le compose. La structure porteuse a globalement une résistance suffisante. Cependant l'arrêt du processus de dégradation et l'ouvrage et un renforcement du hourdis sont nécessaires pour rendre à l'ouvrage un niveau de service satisfaisant et durable.