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1829
Par ordonnance en date du 6 décembre 1829, le roi
Charles X accepta l'adjudication passée par le préfet
de l'Aisne au sieur Bayard de la Vingtrie pour la construction
d'un pont suspendu en remplacemenr d'un bac, moyennant la concession
des droits à percevoir sur le passage pendant 96 ans.
Ce pont « Notre-dame »,
sera en partie brûlé pendant la guerre de 1870.
Le rachat du péage est déclaré d'utilité publique
par décret le 9 août 1883 et suite à la décision
du 17 décembre 1883 de la Commission Départementale,
le péage pour le passage sur le pont cessera le 12 janvier
1884 à minuit. Ce pont suspendu fut ensuite démoli
en 1889 pour être remplacé par le « Pont
neuf ».
1914-1918
Le pont métallique de Vic-sur-Aisne par lequel le chemin de grande
communication N°2 franchit l'Aisne a été endommagé au
cours des hostilités. L'ouvrage était constitué par
un tablier métallique à 2 travées solidaires à poutres
principales extérieures à treillis multiple. Sa longueur était
de 53m80, sa largeur de 6m12 dont une chaussée à simple
voie charretière de 4m50 et 2 trottoirs de 0m81. Au cours de la
guerre il a été légèrement endommagé par
les bombardements. En outre l'armée avait tenté de le
détruire en faisant sauter les panneaux d'extrémités
rive droite côté Vic mais l'ouvrage n'était pas tombé et
il fut provisoirement consolidé par le génie.
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1929-1931
Le projet de reconstruction présenté le 7
octobre 1929 et approuvé par dépêche ministérielle
le 8 novembre 1929 comportait les réparations nécessaires
après examen de l'ouvrage non démonté et l'établissement
d'un ouvrage provisoire pour assurer la circulation pendant l'exécution
des travaux. L'aménagement de l'ancien ouvrage prévoyait
entre autre le passage de la chaussée à 2 voies charretière
d'une largeur de 5m50 et un trottoir de 1m de largeur sur la poutre
principale amont.
La construction de ces ponts fut passée à l'entrepreneur
M.Caroni de Lille qui avait en charge la reconstruction de 2 ponts importants
sur l'Aisne à Soissons. La soumission de M. Caroni fut approuvée
le 27 mars 1930 et dès le lendemain l'approbation lui fut notifiée.
Le délai d'exécution était fixé à 6
mois. Le pont provisoire type Pigeaud ( pont provisoire du Mail ) à été mis à la
disposition de l'entrepreneur que le 1 juin 1930. Cet ouvrage à une
voie charretière de 138 mètres a été passé à 150
mètres de longueur et a fait l'objet de la mise en place d'un
gardien pour régler la circulation alternée. La réparation
de l'ouvrage principale a été retardée suite à la
difficulté d'approvisionnement des aciers et rivets et par les
modifications fréquentes après constatations au démontage
des éléments en mauvais état. Les épreuves
du tablier métallique furent réalisées le 2 juillet
1931 mais le pont fut livré à la circulation le 4 mai 1931.
Le montant total pour l'aménagement et la réfection du
pont s'élève à 629.815frs.
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1939-1944
Le pont fut détruit au cours des hostilités et dès
1941 l'entreprise AUBERT commença le déblaiement
du pont et la reconstruction des palées.
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L' accident du 1
septembre 1941 |
Ce jour
la à 17h45, HUREAUX André, chef d'équipe
de l'entreprise AUBERT, travaillant à la construction
des palées, est tombé à l'eau en mettant
en place un pieu. Malgré la vigilance des ouvriers
occupés au même travail à lui porter
secours, il n'a pu être repêché et s'est
noyé. Le corps a été retrouvé le
lendemain à 17h. Les précautions pour un
cas pareil avaient été prises, 3 bateaux étaient
amarrés et une bouée de sauvetage était
accrochée sur les lieux. |
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Par marché du 20 juin
1942, approuvé le 1 juillet 1942, l'entreprise BAUDET-DONON-ROUSSEL
a été chargée de la reconstruction en atelier
du pont métallique. Par un avenant N°1 du 9 décembre
1942, approuvé le 13 décembre 1942, les travaux de
montage du pont et d'enlèvement de la passerelle de service
ont été incorporés aux travaux par le marché initial.
Les travaux de reconstruction du pont ont été suspendus
le 13 juillet 1942 à 18h, en exécution de l'ordonnance
du 22 mai 1942 et la dépêche ministérielle
du 11 juillet 1942. Dans une lettre du 14 avril 1944, M. Bonnenfant,
ingénieur des Ponts et Chaussée de l'Aisne, donne,
avec l'accord des autorités d'occupation, l'autorisation
de reprendre les travaux. Le 6 juin 1944, date du débarquement,
le tablier métallique était monté sur berge
et le pont de service en cours de construction. Pendant la retraite
de septembre 1944, les allemands détruiront les ponts provisoires
et le pont de service. Ceux-ci seront reconstruits entre le 27
septembre et le 23 décembre 1944. Les travaux sur le pont
principal s'étaleront jusqu'en avril 1945 pour réparation
sur chantier des pièces endommagées.
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1945 (
le pont actuel )
En août 1945, l'entreprise AUBRY et Cie est retenue
pour la construction du pont, il a les caractéristiques
suivantes :
1) Revêtement du tablier du pont
en béton de ciment de 5m50 de large entre bordure d'une épaisseur
moyenne de 12cm recouvert d'une chape de 2 couches de goudron appliquées à chaud.
Une couche de fondation de 8cm d'épaisseur après compression, plus
une couche de roulement de 6cm d'épaisseur après compression termineront
la chaussée.
2) Dalles et bordures de trottoirs du pont
et des culées en béton armé.
3) Scellement des lisses et sous lises des
garde-corps
Ce pont a une portée totale entre les 2 culées de 52m
et une largeur hors tablier de 7m90. Il est repris en milieu de rivière
par une pile d'une longueur de 9m10 sur une largeur de 2m.
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DOSSIERS : ( Archives Départementales
de l'Aisne : N° 1 WPR 52 )
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