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Avant
1914
L'ancien ouvrage comportait
2 travées métalliques de 26 m environ
d'ouverture libre entre parements avec 1 voie charretière
de 2m80 entre 2 trottoirs de 0,85m. Après
guerre, les travées métalliques étaient
détruites, les culées légèrement
endommagées.
1919
La réfection
du pont comprise au premier concours ouvert en 1919
pour la reconstruction d'un certain nombre de grands
ouvrages a été confiée aux Ets
DAYDE à Paris. Le projet préparé en
tenant compte des indications de la décision
ministérielle du 10 octobre 1919 a fait l'objet
de 2 marchés : l'un pour la partie métallique,
l'autre pour la maçonnerie. L'aménagement
des rampes d'accès a fait l'objet d'un marché de
gré à gré avec l'entreprise
Frayasse de Bucy le Long, approuvé par le
Préfet le 9 novembre 1921. Le prix total du
pont est de 757 790 frs. Le pont est métallique, à 2
travées continues offrant chacune une ouverture
libre de 26m, il comporte une chaussée de5m50
de largeur utile et 2 trottoirs de 1m en encorbellement
sur les poutres principales.
Le tablier
Il est constitué par 2 poutres principales à âmes
pleines de 55m70 de longueur totale et de 1m90 de hauteur reliées
par des entretoises de 0m400 de hauteur distantes de 1m25. Sur les semelles
supérieures, viennent s'attacher des tôles embouties de
6mm d'épaisseur destinées à recevoir un renformis
en béton supportant le pavage en pavés d'asphalte de 0m05
de la chaussée.
Les
trottoirs
En encorbellement sur les poutres principales, ils sont constitués
par des consoles métalliques espacées de 3m75 reliées
entre elles par un longeron de rive et intermédiaire sur lesquelles
viennent se river les tôles de 7mm d'épaisseur destinées à supporter
le béton et un carrelage céramique . Un garde corps en
fer forgé est disposé en bordure.
Les culées et la pile
sont celles réutilisées de l'ancien ouvrage. Les culées,
en maçonnerie ordinaire, ont 7m70 de longueur sous le couronnement
et une épaisseur variant de 1m50 à 2m50. La pile, en maçonnerie
ordinaire, à 7m70 de longueur, 1m30 d'épaisseur sous le
couronnement et de 6m20 de hauteur au-dessus des fondations. Les chaînes
d'angles des culées et les avant becs de la pile sont en pierre
de taille. Les sommiers, allongés pour supporter le nouvel ouvrage
de la pile et des culées, sont en béton armé par
des aciers double té de 120 IN. Sur les culées, l'élargissement
de la chaussée et des trottoirs, est obtenu par adjonction d'encorbellement
prenant appui sur les poutres transversales enrobées de béton.
Les anciennes fondations des culées et de la pile sont réutilisées
sans aucune modification.
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1941
Par marché de gré à gré du 15 juillet 1941,
la Sté des Entreprises Industrielles et des Travaux Publics de
Paris s'est engagée à exécuter les travaux de réfection
de la pile centrale. Par marché de gré à gré en
date du 1 octobre 1941, l'Entreprise DAYDE de Paris s'est engagée à exécuter
les travaux de réfection et montage du tablier, après récupérations
des éléments en état.
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 1951
La circulation sur le pont de lourds camions,
dont le poids excède 30T, a produit une dislocation du
pavage mosaïque par suite de la trépidation et de
puissants coups de frein, occasionnant ainsi des ondulations
très
dangereuses pour la circulation. Le remplacement du tablier existant
s'impose de façon urgente. Le projet du 22 mai 1951, prévoit
le remplacement du tablier existant par un tablier en béton
armé. Un appel d'offre est lancé le 22 juin 1951
et le 1 août un marché par entente directe est passé à la
Sté «Le Bâtiment de l'Aisne »
Démolition
Sur toute l'étendue de l'ouvrage, les pavés mosaïques
et les bordures de trottoirs seront démontés avec soin
de manière à ne pas épaufrer les arêtes, chargés
sur camions et mis en dépôt dans un rayon de 3 km. Le sable
sous pavage sera récupéré, transporté et
mis en dépôt en tas géométrique de 4 mètres
cubes dans un rayon de 2 km. La démolition du béton sous
chaussée et contre bordure de l'ancien tablier, y compris la chape
sous chaussée et l'enduit sur trottoir sera exécutée
sur toute l'étendue de l'ouvrage. Le béton adhérant
aux parties métalliques sera gratté pour que ces pièces
métalliques soient parfaitement propres. Les matériaux
de démolition seront transportés dans un rayon de 300m
de l'ouvrage.
Le nouveau tablier
Le hourdis en béton armé est constitué par une dalle
de 0m096 d'épaisseur moyenne et recouverte d'une chape au mortier
de ciment de 0m02 d'épaisseur passée à la boucharde
roulante. Cette dalle se relève sur les bords pour former les
bordures bute-roues. L'écoulement des eaux du tablier sera assuré
par les gargouilles de remploi provenant de l'ancien tablier et disposées
tous le 2m40. |
DOSSIERS : ( Archives Départementales
de l'Aisne : N° 1 WPR 418 )
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