1940
Cet ouvrage a été détruit au cours des mois de mai-
juin 1940. Seule l'arche et la culée rive gauche furent détruites.
La culée partiellement, la semelle était restée
intacte et les cloisonnements sectionnés à leur milieu
environ. La pile intermédiaire ne subit ni dégât
ni déversement. A noter qu'elle a été soumise après
la destruction identique de la guerre 1914-18 aux mêmes efforts
dissymétriques de poussée.
La reconstruction d'après 1918 de la travée détruite
avait été faite d'après le projet définitif,
pour celle de 1941, un projet fut étudié pour tenir compte
de la normalisation des fers ronds. Les cotes extérieures
des divers éléments ont été conservées
ainsi que toutes les caractéristiques de l'ancien pont. L'entreprise
chargée de l'exécution du travail, choisie après
un appel d'offre, était la Société Anonyme des Entreprises
A. MONOD à Paris. Le marché daté du 7 juin 1941
fut approuvé le 19 juin 1941.
1941
Le
chantier a débuté le 20 juin 1941. La terre subsistant
dans les différentes cloisons de la culée fut enlevée.
Le béton des voiles a été cassé de façon à mettre à nu
les fers sur une longueur de 0m80 pour permettre le recouvrement avec
les fers neufs. Le coffrage, le ferraillage et le coulage furent terminés
le 2 août. Le cintre a été exécuté entièrement
en bois sur pieux battus en rivière. Les 2 arcs ont été coulés
en même temps le 26 août par du béton amené et
déversé par brouette pilonné à l'aide de
barre de fer. Les arrondis des articulations étaient exécutés
en plâtre. Le dosage du béton est de 400kgs de ciment pour
400L de sable et 800L de gravillons pour la totalité de l'arc
sauf aux articulations ou il fut porté à 600kgs. Le coulage
du tablier fut terminé le 4 septembre. Le décintrement
exécuté par l'enlèvement progressif des cales en
bis eut lieu le 27 septembre. Le remblaiement de la culée a été mené par
couches successives avec pilonnage et arrosage pour le talutage.
Les essais ont été faits le 22 septembre 1941 avant que
le béton ait atteint 90 jours d'age, mais les essais sur des cubes
prélevés dans les différentes parties de l'ouvrage étaient
très bon ( 314kgs ) et dépassaient largement le minimum
fixé par la note de calcul ( 250kgs ) Les trains de la campagne
de betteravière passèrent sur le pont immédiatement
après les essais. La remise en état de ce pont a coûté 400 000
frs.