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1925
- 1927
Cet ouvrage comportait une poutre métallique continue
en deux travées, à deux poutres maîtresses
latérales et livrant passage à une chaussée
de 5m50 et à deux trottoirs en encorbellement de 1m00.
La portée de chaque travée était de 27m50.
Les calculs ont été faits avec des surcharges
de la circulation de 1927.
1940
Le tablier a été détruit,
et la pile en rivière
a été dérasée à 0m80 de la fondation. Les
culées n'ont subi que de légères dégradations occasionnées
par des éclats de projectiles et de la destruction des parties métalliques.
1940
( le pont provisoire )
Ce pont provisoire a été construit
par l'armée
Allemande en juin 1940. C'est un pont de circonstance établi d'une manière
très
sommaire et dont la conservation demande des précautions particulières
au moment des crues. Ce pont a supporté pendant plusieurs semaines
une circulation très
importante de convois militaires et de véhicules blindés lors
de la retraite allemande et de l'avance des troupes américaines en août
et septembre 1944. Pendant cette circulation intense et pour éviter
des accidents, les américains ont construit un 2éme platelage
posé dans le sens longitudinal du pont pour répartir les charges
sur plusieurs palées. Malgré cette précaution la 5éme
palée à partir
de la rive droite s'est affaissée de 20 cm, dans la 4 ème palée
le pilot central s'est affaissé de 20 cm. Les 3 pilots amont se sont également
affaissés tandis que les 3 pilots aval n'ont pas bougé. Cet affaissement
irrégulier des pilots provoque une torsion de la travure composée
de rails de voie normale, en outre, la poutre placée sous la travure
dans l'axe de la 4 ème travée est rompue. En raison du passage
fréquent de convois militaires, il n'est pas possible
d'interrompre la circulation pendant les travaux de réfection. Ceux-ci
nécessiteront donc le soulèvement du tablier au moyen de vérins
pour mettre les calages nécessaires sur les chapeaux des 4éme
et 5éme palées et réaliser l'horizontalité du tablier
et en même temps de remplacer la poutre brisée dans l'axe de la
4éme travée.
1941
La
reconstruction d'un pont définitif avait été décidée
en 1 ère urgence dès 1940. Des 4 franchissements provisoires
de la rivière Aisne par routes nationales situés dans le département,
Soissons, Bourg et Comin, Berry au Bac et Neufchâtel, celui de Bourg
et Comin est de beaucoup le plus précaire. Situé peu au dessus
du niveau de l'eau en temps normal, il est submergé par les crues toute
une partie de l'hiver.
Le marché de la reconstruction du pont a été passé le
3 juillet 1941 à l'entreprise SCHWARTZ-HAUTMONT pour la somme de 884 490
frs, malheureusement la lenteur extrême d'approvisionnement des aciers
n'a pas permis la mise en place du pont en 1941, comme il était normal
de l'escompter.
Cet ouvrage comporte un tablier métallique à deux
travées
solidaires de 55m de longueur totale constitué par trois poutres sous
chaussées pesant environ 120 tonnes. Les poutres maîtresses ont
une hauteur de 1m880 et sont réunies par des entretoises tous les 3m43
soit 17 entretoises y compris celles d'appui. Les portées entre axe
des appuis de chacune des 2 travées sont
de 27m50. L'ouvrage supporte une chaussée de 6m00 et deux trottoirs
en encorbellement de 1m17 de largeur chacun. La dalle sous chaussée
en béton armé a une épaisseur de 0m20 dans l'axe et de
0m13 prés des trottoirs. Les appuis sont du système pendulaire
en acier moulé. La construction du pont sera suspendu par les autorités
allemandes et ne reprendra qu'en 1945.
1945
( le pont actuel )
La reprise du chantier a tout d'abord débuté dans de mauvaises
conditions par les opérations d'amenée à pied d'ouvre
des éléments de charpentes métalliques. Ces éléments
expédiés par fer sont arrivés en effet en gare de Fismes
le 7 juillet, mais le déchargement n'a commencé que le 17 juillet
pour se terminer que le 26. L'entreprise E.M.L.I, sous traitante de SCHWARTZ-HAUTMONT
ne disposait d'aucun matériel, sauf un cric et des rails fournis par
l'administration pour décharger les éléments à pied
d'ouvre. Ce manque de matériel a entraîné pour la mise à terre
des poutres, des chocs et des déformations nocives à leur résistance.
De plus par suite de l'absence de plan de montage et de repères sur
les poutres, celles-ci ont été déchargées dans
un ordre quelconque ce qui a entraîné par la suite des manutentions
imposantes pour les placer dans leur ordre de montage. Par suite de la pénurie de matériel, le chantier a été fermé du
4 août au 2 septembre et les ouvriers ont été occupés
au pont de la route nationale 325 sur le canal de l'Oise à l'Aisne.
Aucun autre document sur l'histoire de ce pont ne nous donnera la date de
fin de travaux. Mais tout laisse supposer qu'il fut terminé en 1946
puisque le pont provisoire a été démonté cette
année là.
1946
Le pont provisoire, monté en 1940 par les allemands,
d'une longueur de 51m sera démonté par l'entreprise
BOLLARD entre le 18 juillet et le 2 août 1946 pour
la somme forfaitaire de 210 000frs.
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DOSSIERS : ( Archives Départementales
de L'Aisne : 1 WPR 766 )
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